Challenge 1000 ans de littérature française : Gargantua

Voici mon premier article dans le cadre du challenge proposé par bookine : 1000 ans de littérature française. L'idée est de découvrir ensemble, tous les trois mois,  une période de la littérature française en lisant un auteur qui a marqué son époque. Le premier round a lieu cet été, sur les chansons de gestes et chrétien de Troyes et les premiers romans et les chroniqueurs. Je suis arrivée un peu tard pour participer mais vous trouverez toutes les critiques sur le blog de bookine. Pour ce second round, nous avions le choix entre Rableais et Villon ou Marot. Je me suis donc attaquée au fameux Gargantua que je n'avais jamais eu l'occasion de lire.

Je dois l'avouer, ce ne fut pas une lecture facile ! J'avais une édition écrite "à l'ancienne" et donc pas toujours très compréhensible pour moi qui n'ai jamais fait d'ancien français. Heureusement, pour une page de texte il y avait environ une page de note ce qui aidait mais rendait tout de même la lecture fastidieuse. Cependant, une fois rentré dans le texte la lecture était agréable. Le propos est assez léger, plein d'humour et de descriptions extravagantes. Évidemment, on ne comprend plus toutes les références et elles ne sont sans doute plus aussi drôles mais on ressent tout de même l'intention, la légèreté et l'humour du texte. On se prend de sympathie pour l'auteur, l'imaginant, bout en train de son époque, écrire son livre en le remplissant de blagues et de bêtises à l'intention de ses proches et des autres. L'œuvre n'est pas non plus dénuée de cynisme et de critiques acerbes envers ses contemporains. Mais là aussi, pour tout comprendre, il faudrait une analyse plus poussée et une meilleure connaissance de l'époque.

Enfin bref, je suis bien contente d'être allée jusqu'au bout, ce que je n'aurai certainement pas fait en dehors de ce challenge ! Rendez-vous sur la page récapitulative de bookine pour voir ce que les autres ont pensé de leurs lectures !

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Challenge villes européennes : Londres avec l'inspecteur Monk

Un étranger dans le miroir Sur Livraddict, Avalon propose un challenge intéressant : chaque mois, une ville européenne est choisie et les lecteurs qui le souhaitent peuvent écrire un article sur une œuvre autour de cette ville. Le mois dernier, c'était Londres et j'ai donc décidé de parler de la série policière écrite par Anne Perry autour de l'inspecteur Monk.

Le premier opus, Un étranger dans le miroir date de 2001. J'ai découvert la série quelques années après et n'ai plus loupé une parution depuis ! Les faits se déroulent en pleine époque victorienne dans le Londres du XIXème siècle. Anne Perry apporte un grand soin à la description historique et, au fur et à mesure des enquêtes, on découvrira l'ensemble de la société londonienne de l'époque, toute classe sociale confondue.  La ville se peint sous nos yeux : ses rues sales et pluvieuses, ses faubourgs mal famés, ses maisons bourgeoises, la Tamise embrumée et les docks crasseux...

L'inspecteur Monk est à l'image de la ville, insondable et tourmenté. Dans le premier roman, il se réveille d'un accident atteint d'une amnésie qu'il tente de cacher à son entourage. Il devra se redécouvrir lui même, accepter l'homme qu'il était et la part sombre qu'il enferme. C'est ce côté sombre qui m'a séduite dans l'intrigue. On le retrouve dans l'ensemble des romans, le questionnement perpétuel de Monk est ce qui fait le charme des histoires. Mais il n'est pas l'unique personnage car sans l'énergique Hester,  tout resterait bien fade et triste. Femme de caractère, peu adaptée à son époque, elle devient vide un personnage récurent et prend une part active aux enquêtes. Les sentiments confus que Monk et Hester éprouvent l'un pour l'autre sont un moteur d'importance dans l'évolution de la série mais ils n'éclipsent pas les intrigues qui se nouent dans chaque épisode.

En conclusion, vous aurez compris que les romans d'Anne Perry font partis de mes favoris sur ma table de chevet. Rien ne vaut une soirée à se plonger dans les recoins sombre de Londres avec Monk et Esther... Pour les amateurs, une autre série sur le même thème et de la même auteur existe, c'est celle des enquêtes de  Charlotte et Thomas Pitt. Malheureusement, je ne pourrais rien vous en dire car je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de la découvrir ! J'ai par contre lu et adoré la série sur la famille Reavley qui nous plonge dans la première guerre mondiale mais nous éloigne un peu de Londres...

Pour voir l'ensemble des villes et des articles, c'est sur le blog d'Avalon

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World Books Challenge : Afghanistan, Mille soleils splendides

Pour l'Afghanistan, j'avais depuis longtemps envie de découvrir le mondialement connu Khaled Hosseini. Cependant, il se trouve que par hasard, je ne lis pas son best seller Les Cerfs volants de Kaboul mais son second roman, moins connu, Mille soleils splendides... Et je ne regrette pas du tout !

Dans Mille soleils splendides, l'auteur raconte son pays à travers le regard de deux femmes. Ce n'est pas choix commun pour un auteur masculin, surtout dans un pays où la femme est si souvent bafouée, où se qu'elle pense et ce qu'elle ressent si souvent ignoré. Mais l'auteur se plonge au cœur de leur ressenti et fait vivre son pays par leurs yeux. La première nait en 1959, la seconde le jour de la révolution en 1978. A travers elles deux, témoins et victimes, on découvre toute l'histoire de l'Afghanistan : ses coutumes et ses contrastes, l'occupation communiste, la guerre civile, les talibans. Mais le récit historique en arrière plan n'empêche pas le récit de la vie des ces deux femmes, récit dans lequel on se plonge complètement. L'identification à ces personnages, la compréhension profonde qu'on a d'elles nous aide à mieux ressentir le pays lui même et les évènements qui le chamboulent. C'est un livre prenant, je l'ai lu en à peine quelques jours. On a pas envie de s'en détacher, il est empreint de suspense, de douleurs, de beauté.

Et on découvre aussi une ville, Kaboul dont on ne connait toujours que la face meurtrie, que les rues ensanglantées par les bombes, l'image d'une ville perpétuellement en guerre. Ici, on découvre l'amour des Afghans pour leur ville. On voit ce qu'elle était avant la guerre,  la richesse  et la beauté qu'elle enferme, on voit ce qu'elle pourrait devenir en temps de paix. On comprend la douleur que doivent éprouver les habitants de voir leur pays et leur culture ravagés par des années de guerre.

La situation politique actuelle nous empêche de voyager en Afghanistan et de découvrir réellement ce pays. Certaines de ses richesse culturelles sont perdues à jamais, comme les Bouddhas de pierre.  Mais Khaled Hosseini nous offre son pays à travers son livre. Il nous permet de mieux comprendre l'Afghanistan, de découvrir sa complexité et sa beauté malgré la guerre, les burqas et les talibans.

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