Venise...

Si je dis, "Ce que j'ai préféré de mon voyage en Croatie, c'est Venise !" Ca va parraître étrange, et pourtant !

On commence par faire la route du camping jusqu'à la gare de Mestre, qui n'est pas à côté. Puis, une fois à Mestre, il faut trouver la gare, puis le parking, puis il faut se garer. Dans la gare, il faut acheter les billets et ne pas se tromper de train si on ne vaut pas se retrouver à Budapest ou Trieste. Une fois dans le train, encore quelques minutes à attendre, mais à l'arrivée, Venise. Il fait 25° et un magnifique soleil éclaire le ciel d'un bleu limpide, tout est parfait, la journée peut commencer.

VeniseEn sortant de la gare, on tombe en face du grand canal, et déjà je me sens conquise... On prend une rue pleine de touristes et on commence à marcher au hasard. Ah Venise, que tu es belle ! Derrière les murs un peu délabrés, les briques rouges, le stucs coloré. On marche les yeux en l'air, car à chaque détour, une fenêtre, un balcon, une colonne, une sculpture rappelle la grandeur passée de la ville. A Venise, tout est couleur, tout est histoire. A Venise, tout est beau ! Je me trouve obligée de revoir mon classement, Paris je t'aime, mais tu n'es plus la plus belle ville du monde, devant toi, resplendissante, il y a Venise...

Venise

VeniseOn marche peut être une heure, sans même regarder le guide ou le plan, entre petit canaux et grand palais, église baroque ou style byzantin. On s'est acheté un pain aux olives pour le repas (mmmm) et on est en pleine forme. On marche, sans s'en rendre compte de Cannagerio à Castelo. Venise, c'est le croisement de tellement d'époques et de cultures que s'en est devenue une à elle toute seule. On y sent les influences orientales, mais aussi, bien sûr, de la renaissance plus occidentale. Le soleil qui se reflète dans l'eau des canaux, les mélanges colorés sur les murs, les ombres des rues ajoutent la touche finale. A Venise, on se perd, mais quelle importance ?

Venise

VeniseMaintenant qu'on s'est bien perdu, on décide d'aller voir la place Saint Marc ! Ce n'est pas une mince affaire de se retrouver avec le plan. Déjà, il faut savoir où on est et où on va. (Où on va, là, ca va, c'est facile) Ensuite, il faut faire le rapport, entre les noms de rues marquées sur les murs et ceux marqués sur le plan (on dirait qu'ils ont fait exprès de pas mettre les mêmes !). Après quelques détours, on tombe tout de même sur le canal Saint Marc, où on retrouve une tonne de touriste et on marche jusqu'à la place avant de tomber, épuisés, assis sur les marches d'un escalier.

Venise

Devant nous, la place bondée et magnifique. On reste assis à regarder, notre guide sur les genoux.

VeniseLa magie ne s'arrête pas, à côtés de nous est assis Ted. Et Ted nous parle. Ted est anglais, il a 85 ans, il vit au Maroc à Agadir. Il loue un appartement à des marocains, dont il est devenu l'ami. Il s'est aperçut que ce couple n'avait jamais quitté le Maroc, alors il a décidé de les emmené faire le tour de l'Europe. Comme il le dit lui-même, c'est sans doute son dernier voyage mais quel voyage ! Partis d'Agadir, ils ont remontés l'Espagne et le Portugal, puis ont visité le sud de la France et l'Italie en passant par Rome. Aujourd'hui, ils sont à Venise, ce n'est pas la première fois qu'il vient et il adore la ville. Bientôt, ils repartiront, ils iront vers le nord voir l'Autriche et l'Allemagne avant de redescendre pour rentrer après plus 15 000 kilomètres de routes. On lui raconte notre voyage à nous, on parle du Maroc, on parle des voyages. Il nous dit avec émotion qu'il est resté marié 60 ans avec sa femme aujourd'hui décédée, et qu'il croit à l'amour éternel. On se quitte mais d'abord on a pris son adresse email !

Venise

Maintenant, direction le musée Gugenheim ! Quand j'ai vu qu'il y en avait un, je n'ai pas pu résister. Vraiment, on n'est pas déçu, en plus on a des réductions en tant qu'étudiants. Dans la collection : Max Erns, Kandinski (mon préféré), Magritt, et bien d'autres. Des surréalistes, des futuristes italiens, des dadaïstes. Tout ce qui me plait quoi ! En plus, on a vu une super expo sur Pollock, on comprend mieux maintenant les grosses taches noires.

VeniseEn sortant du musée, nous voulons prendre un gouter. Sur les bords du canal de la Giudecca, nous jetons un œil au guide. Nous sommes dans le quartier du Dosoduro, ils indiquent une pâtisserie un peu plus haut. D'abord, on suit Seb qui en étant très sur de lui nous fait faire un beau tour sur nous même. Puis, je prends le plan, et non sans difficulté, je nous amène à la dite pâtisserie. On se prend des bons gâteaux que l'on déguste dans un café en buvant du Spritz sous le soleil de la fin d'après-midi.

VeniseOn repart doucement, on se perd à nouveau...

VeniseOn marche à travers Saint Polo puis Saint Marco. On arrive (au miracle !) à entrer gratuitement dans une église et on peut avoir une idée de tout ce qu'on a pas vu... On entre dans une boutique de masque vénitiens, ça fait rêver. D'ailleurs, j'ai trouvé ce que je ferai si je gagnais au loto (ce qui ne risque pas de m'arriver, comme je ne joue jamais), je partirai à Venise pour le carnaval en m'achetant un vrai costume vénitien !

VeniseOn mange dans un petit resto de Saint Marco, puis on remonte jusqu'au grand canal. On prend le Bus-bateau pour rentrer jusqu'à la gare. On se mange une glace (yahourt chocolat pour moi, noisette pour Seb) sur les bords du grand canal. Et on rentre au camping... Adieu Venise, tu vas me manquer !

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Pula

PulaOu sommes-nous ? A Rome ?! Mais non, au cœur de L'Istrie, à Pula !

Dans la région de Croatie la plus visitée, au milieu des collines verdoyantes, l'empire romain a laissé des traces, plus que visibles.

Pula

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Dubrovnik

"La perle de l'Adriatique"

DubrovnikDubrovnik fait partie de ces villes à qui l'histoire a donné une âme. Née à la fin de l'antiquité, très vite elle lutta pour son indépendance. Petite république de la Dalmatie, dès le XIIème siècle, son gouverneur était élu de façon démocratique. Reine de la diplomatie, elle réussi tant bien que mal à garder une certaine autonomie sous le joug de la république de Venise, puis à s'entendre avec les Ottomans. Perle de culture et d'histoire, son déclin commence sans doute avec Napoléon dont l'arrivée fut vécu comme une humiliation (il mit fin à une république de plusieurs siècles). Elle passa ensuite au main de l'Autriche puis après la première guerre mondiale se trouva englué dans la nouvelle Yougoslavie. Mais Dubrovnik a gardé ses remparts moyenâgeux et le temps ne semble pas avoir marqué ses impressionnantes rues de hauts murs blancs. Elle attire les touristes même sous le communisme. Cela lui vaut aussi d'être un enjeu de taille lors de la guerre d'indépendance. Le 6 décembre 1991, les bombes pleuvent sur Dubrovnik... Ce sont les serbes qui cherchent à récupérer ce joyau aux mains des croates. La cité fut assiégée pendant 6 mois. Cependant, les serbes firent tout de même attention à ne pas bombarder les remparts, ils voulaient que la ville une fois à eux, continue à attirer les touristes ! Restée Croate, après la guerre, Dubrovnik doit penser ses plaies, physiques mais aussi "psychologique" (des centaines de morts, des milliers de réfugiés) ... Heureusement, la paix ramène touriste et prospérité, en 2005 plus aucune trace de guerre sur ces murs !

Dubrovnik

DubrovnikVoilà à quoi l'on pense quand on parcourt ses rues à la fois truffées d'histoire et qui semblent être restées les mêmes depuis 8 siècles... Dubrovnik courageuse, Dubrovnik indépendante, Dubrovnik magnifique. Et n'oublions pas la devise de la ville : "La liberté ne se vend pas, même pour tout l'or du monde".

Dubrovnik

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