En novembre, 5 films !

The Social Network de David Fincher

On pouvait s'attendre au pire et j'avais d'ailleurs assez peur d'être déçue. Mais ce fut une très bonne surprise ! On sent la maitrise du réalisateur dans la construction de son histoire. Les personnages semblent proche de la réalité et ne sont pas caricaturés. Jusqu'à la fin, le "héros" reste insaisissable et ambigu. Sachez que même si vous n'avez pas de compte facebook et que vous savez à peine ce que c'est, vous pouvez quand même voir le film car sa dimension est vraiment au delà de ça, c'est un plongeon dans le monde universitaire / entreprenarial américain  et on ne s'y perd jamais ! Pourtant, ce n'est pas la précision technique qui manque, et c'est d'ailleurs agréable de voir un film qui ne raconte pas n'importe quoi sur l'informatique et qui sait filmer des programmeurs sans rajouter des effets ridicules.

Buried de Ryan Reynolds

A ne surtout pas voir si vous avez des tendances claustrophobes ou des angoisses liées à l'enterrement... En effet, l'ensemble du film se passe à l'intérieur d'un cercueil dans le quel un jeune homme se trouve enfermé, enterré vivant. Rien que pour cette prouesse de réalisation (car on ne s'ennuie pas), on peut faire chapeau bas. Un hui clos donc, où le seul lien vers l'extérieur est le téléphone portable. Si l'on passe sur le scénario pas toujours très crédible, le côté guerre en Irak n'est pas le plus convainquant, le film reste très honnête. La tension est tenue d'un bout à l'autre, l'angoisse de l'enfermement est palpable, un moment "agréable".

Potiche de François Ozon

Une agréable comédie de François Ozon mais pas sa meilleure. Deneuve est parfaite dans son rôle de petite bourgeoise un peu niaise, ses scènes avec Depardieu sont d'une grande justesse. Le reste est parfois inégal, on s'amuse certes, mais on ne sait pas trop quoi en penser. Tout est "trop" et on sent bien que c'est exprès, mais tout est peut-être un peu trop faux, ou alors il aurait fallu aller encore plus vers l'absurde un peu comme la dernière scène ou celle de la danse dans la boite de nuit. Ces deux scènes trop isolées nous laissent juste déconcertés.

La Princesse de Montpensier de Bertrand Tarvernier

Une belle histoire, bien filmée et bien racontée. Les acteurs jouent bien, surtout Lambert Wilson dans son rôle de chaste ami transit (il fait beaucoup les curées en ce moment !). On se prend d'affection pour cette jeune femme trop jolie et pleine de vie, accablée par le malheur de la passion, ou pour son jeune mari si maladroit, un peu moins pour son amant trop tout ce qu'on veut. Mais la question est : de quoi me rappellerai-je de ce film d'ici un an ? Seb a quand même réussi à sortir en pensant qu'il avait peut être étudier des extraits voir un résumé de l'œuvre originale avant de se rendre compte qu'il l'avait lue et annotée : une histoire qui s'oublie vite en somme !

L'homme qui voulait vivre sa vie de Eric Lartigau

Changement de style pour Eric Lartigau qui, avant ça, avait fait Un ticket pour l'espace et Prête-moi ta main. Ici, on n'est plus du tout dans la comédie mais dans le thriller psychologique : un homme dont la vie est bouleversée, un film en deux parties l'avant et l'après. Au milieu Romain Duris, qui tient l'ensemble du film par son jeu et dont on ressent d'abord le malaise dans la première partie puis l'angoisse dans la seconde. Il n'est lui même dans aucune de ses vies, et c'est d'ailleurs le thème du film  : la recherche de sa place, de son identité. Un bon film et un réalisateur à suivre.