Pour varier un peu des critiques de livres, je vais me mettre un peu aux films en reportant sur mon blog la liste des films que je vois et mon avis.Voici la liste pour janvier et février, je n'ai pas mis ceux du festival Gerardmer car j'en ai déjà parlé !

Janvier : 7 films (+ les 16 du festival)

Tetro de Francis Ford Coppola

Très beau retour de Coppola avec ce film très personnel et en partie autobiographique. L'action est située en Argentine et la magnifique photo en noir et blanc donne à ce pays un côté tout à fait poétique et irréel. Les scènes en Terre de feu sont particulièrement magnifiques. Le scénario se déroule petit à petit en dessinant lentement les relations entre les deux frères. Les deux acteurs principaux sont excellents et on sent ici la griffe d'un grand réalisateur.

Les Contes de l'Age d'Or

Ce film composé de plusieurs petites histoires est un vrai régal. Très agréable comédie racontant les légendes urbaines du temps de Ceausescu, elle arrive sous les situations cocasses à nous faire ressentir l'horreur de la dictature.

Vincere de Marco Bellochio

Je retiens Vincere comme un film sur la folie, celle de Mussolini d'abord très bien interprété, à la fois séduisant et effrayant. Et aussi celle de cette femme, amoureuse, folle, et qui ne vit que d'une obsession, peut être belle mais maladive.

La Dame de Trèfle de Jérôme Bonnell

Joli petit film français qui, même s'il est parfois maladroit, se laisse regarder agréablement. La tension dramatique est bien tenue et c'est une belle occasion de découvrir l'acteur Malik Zidi au jeu fragile et attachant.

Les Chats Persans de Bahman Ghobadi

Un film sur la musique et sur l'Iran pour découvrir la vie qui fourmille dans les caves de Téhéran et les groupes de Hard Rock  qui jouent au milieu des vaches. Un film qui laisse un goût amer et des envies de liberté.

Février : 2 Films

Brothers de Jim Sheridan

Une histoire intéressante, de bons acteurs, quelques belles scènes. Mais tout de même, tout est un peu trop gentil. Même si ça l'air "terrible", on ne croit pas complètement aux scènes de guerres et côté maison, tout le monde est beaucoup trop sympa, rien ne dérange vraiment.

Mother de Bong Joon-Ho

Mother est aussi bon que les deux premiers films du réalisateur : Memories of Murder et The Host. Le réalisateur sait manier l'humour et le drame à la perfection dans un univers à la fois grinçant et absurde. Ici, ce n'est la société qui est directement critiquée (même si les policiers coréens n'ont pas l'air d'avoir fait beaucoup de progrès depuis Mermories of Murder) mais cet amour maternel absolu et étouffant. Certaines scènes sont glaçantes et le jeu des acteurs est excellent. La mère et le fils rendent parfaitement cette relation d'amour-haine qui les lie. En premier plan : une histoire policière, un meurtre, et une vérité étouffée.