Toujours sous la neige, nous voilà en route pour une nouvelle journée. On commence par Hierro, film espagnol en compétition. Ce n'est pas une grande réussite, pas mauvais et plutôt agréable à regarder mais sans réel enjeu et vite oubliable. Après une pause déjeuner au Neptune, on va assister à la projection des courts métrage. Cette année, la sélection est vraiment bonne et il sera difficile de désigner un vainqueur. On retiendra La Carte, très jolie petite poésie, un des courts métrages du réalisateur avait été primé il y a quelques années. J'ai aussi apprécié Les Naufragés, même s'il laisse un peu le spectateur sur sa fin (mais c'est toujours mieux que de lourdes explications) ainsi que Barbie Girls, très délirant et prometteur. Mais ma préférence va quand même au très court Toute ma vie, aussi coupant qu'une lame de rasoir.

Nous enchainons sur le film allemand The Door (Die Tür) de la compétition officielle. C'est une agréable surprise, un scénario intéressant qui exploite bien le fantastique. On aurait aimé que le réalisateur se laisse un peu plus aller à son côté "comique" et  s'engouffre dans un délire du genre de Dans la peau de John Malcovitch. Après ça, repas au resto bien mérité avant d'attaquer les zombies ! On assiste d'abord à la projection du dernier Roméro :  Survival of the dead. Il ne fait pas l'unanimité et c'est vrai qu'il ressemble à une série Z.  Mais pour moi, c'est tout à fait volontaire de la part du réalisateur et j'apprécie bien le style. Il est vrai que la problématique est un peu étrange : faut-il ou non tuer les zombies ? Quelle question ! Puis voilà le début de la nuit Zombie, inaugurée par l'habituel présentateur de Gerardmer qui s'est déguisé en docteur et tire des bouts de viande d'un zombie attaché sur la table ! Nous ne regardons que le premier film : Zone of the dead. C'est un film de zombie serbe ce qui est original en soi. Ceux qui ont trouvé Roméro à la limite du navet vont être époustouflés par les extrêmes de nullité atteint par celui-ci. C'est un peu Derrick chez les zombies, les dialogues sont lents, les personnages aussi, assez peu d'action finalement. Le film avait visiblement très peu de budget, ils ne peuvent pas se payer beaucoup d'effets spéciaux. Ainsi quand les personnages sautent d'un toit, on les voit en haut, puis en bas mais pas entre les deux !! Bon évidemment, c'est à un tel point que ça en devient comique et d'ailleurs le public applaudit chaleureusement.

A 2h du matin, nous voilà à nouveau sur le chemin du chalet enneigé :  épuisés !