Vendredi matin : le soleil brille et de la neige fraiche recouvre les trottoirs, une belle journée commence ! Nous sommes à l'heure, dans la queue, pour le premier film en compétition de la journée : le japonais Miss Zombie. Personnellement, je le trouve très réussi. La zombie en question est l'esclave d'une gentille famille et, part son inquiétante présence, trouble la paix du ménage. Ca rappelle The Housemaid ou certains classiques japonais autour du couple et de la famille. Cependant, le film ne fait pas l'unanimité et beaucoup de festivaliers y trouvent le pire film de la sélection. Il est vrai qu'il est assez lent : les motifs répétitifs que j'ai trouvé intrigant sont jugés simplement ennuyeux par d'autres. Enfin bon, je continue de le défendre sans scrupules et je ne susi pas la seule !

Le reste de la journée ne me réserve pas que de bonnes surprises. Premier film de l'après-midi, The Machine est une belle déception. J'attendais un peu d'originalité de ce petit film de SF britannique mais les persnnages et le scénario restent d'une platitude affligeante. Deux ingénieurs, un homme et une femme, travaillent sur une "machine intelligente", un humanoïde plus vrai que nature. Là où ça devient très nase, c'est quand l'ingénieurE se fait tuer tout de suite et est plus ou moins remplacée par un robot vraiment exaspérant. Sans compter qu'on retombe dans un cliché bien pourri d'un homme-créateur face à sa créature femme toute naïve. Le film a perdu encore plus de points quand le personnage principal sort d'une façon extrêmement sérieuse et scientifique "les femmes sont génétiquement programmées pour avoir peur des araignées". Déjà que le bellâtre m'énervait passablement, mais alors là, le film a rejoint direct les navets.

On enchaîne avec un film en compétition : We are what we are remake d'un film mexicain présenté ici même il y a quelques années. A vrai dire, le film original avait de gros défauts et, en ce sens, le remake est justifié et plutôt bon. L'histoire est sordide (c'est un compliment), elle est déroulée avec soin, les acteurs sont bons. Visiblement, sans déclencher un enthousiasme surdimensionné, j'ai l'impression que c'est celui qui fait le plus l'unanimité auprès des festivaliers. On peut lui repprocher de ne pas être vraiment passionnant. J'ai apprécié, sans adorer. Il n'a pas de gros défauts mais je l'oublierai vite...

Il est tout de même beaucoup mieux que celui qui suit, en compétition lui aussi. J'avais peu d'espoirs pour The Last Days on Mars et j'avais raison. Le thème était intéressant : des bactéries tueuses découvertes par une équipe d'astronautes lors de leur dernier jour sur Mars. Mais il est mal traité, la pression a à peine le temps de monter que la station spaciale est déjà envahie de zombies bactérifiés assez moches. Les personnages survivants fuient les zombies et sortent des platitudes (faut dire, ils avaient pas l'air bien malins dès le départ). Ils ont tous l'air assez stupides et on n'a pas très envie qu'ils survivent... Enfin bon, d'autres spectateurs ont été moins difficile et ont trouvé efficace la petite histoire. J'espère quand même qu'on aura le droit à mieux par la suite...

Je termine ma journée avec un ovni qui, je le concède, ne plaira pas à tout le monde. Sono Profundo est un giallo presque muet, plein de gants en cuir et de longs couteaux. Il y a tout de même une histoire à peu près claire d'un tueur sanguinaire qui se retrouve pourchassé par une âme vengeresse. Évidemment, c'est assez ridicule (et personnellement, je pense que c'est assumé), mais j'apprécie l'expérience visuelle et prends plaisir au film.

Ouf ! On a tenu notre programme. On a même pu voir l'hommage à Kim Jee Won (avant Lasrt Days on Mars) et on est rentré pour tous les films (mais, comme chaque année, c'est jamais gagné d'avance). On est prêt pour affronter le week-end.