Mardi soir, nous voilà dans le bateau pour Jeju. Nous regardons la ville s'éloigner dans la nuit tombante. Assez vite, après un bref repas, nous rejoignons notre cabine alors que le sol commence à tanguer. Nous nous endormons, "bercés" par le vrombissement des murs. La nuit est brève : peu avant 6h, la gentille voix du bateau nous réveille, devant nous, Jeju.

Jeju, c'est une petite île au sud de la Corée. C'est à la fois la plus grande et la plus au sud du pays. Elle est le paradis des coréens pour qui elle a longtemps représenté la seule façon de connaître l'exotisme.

Nous ne restons pas à Jeju-ville où nous sommes arrivés : nous prenons le taxi pour rejoindre Seogwipo au sud de l'île. C'est dans ce taxi que nous abandonnerons bien malgré nous le lonely planet... Encore tous déconfits par notre perte, nous choisissons tout de même notre motel. En attendant que la chambre soit prête, nous visitons la chute d'eau en contrebas prise d'assaut par des hordes de lycéennes coréennes hurlant, riant et prenant des photos. Puis nous retournons au motel où nous pouvons enfin nous étaler sur le lit, épuisés.

La ville dans laquelle nous nous sommes installés à quelque chose de méditérranéen. Un petit port tranquille se niche au creux de la côte que nous pouvons admirer depuis notre hôtel. De l'autre côté, la ville descend en petites maisons blanches jusqu'à la mer. La côte est rocheuse et il n'y a pas de plage. Nous prenons donc le bus jusqu'à Pyonson, un peu plus loin à l'est. Là bas, nous nous baignons dans une mer turquoise montant doucement. Je m'endors ensuite sur un petit banc de sable en me laissant encerclée par quelques centimètres d'eau. Nous repartons tranquillement après avoir visité un "village folklorique" où plusieurs maisons anciennes ont été rassemblées.

Aujourd'hui, plutot que de grimper le mont Hallasan (il fait trop chaud et nous avons eu notre dose de montagne), nous rejoignons en bus un temple perché dans les rochers et montons (pas trop, 150 m seulement) visiter une petite grotte où trône un gros Bouddha en pierre. On termine l'après midi par une baignade à Hwasun. La plage est large et vide. Son sable brun est brûlant et sa mer, lisse comme un lac. Si une usine gâche le paysage à gauche (les Coréens ne sont pas toujours très forts en urbanisme), nous pouvons voir à droite l'imposante montagne descendre, brumeuse, dans la mer. Lire mon livre en me protégeant du soleil, la peau rafraichie par ma récente baignade : voilà un petit morceau de paradis. Demain, nous n'avons pas encore de programme mais c'est notre anniversaire de rencontre alors nous essaierons de passer une bonne journée (ça ne devrait pas être trop difficile)...