Il y a deux semaines, s’est produit un miracle. Bon, il y a avait tout de même eu des choses positives avant. Petit récapitulatif de ma recherche d’emploi :

Les illusions du début :

Comme je l’ai déjà dit, j’ai commencé par envoyer mon CV pour chercher une position de développeur, web ou java, même s’ils demandaient une expérience que je n’avais pas. Au bout, d’à peu près une semaine j’en avais marre et j’ai changé de stratégie.

La recherche d’un stage :

J’ai donc commencé à chercher un stage, pour cela, j’ai envoyé plein de CV et de candidature spontanée à des boites trouvées par internet. En fait, je n’ai fait ça que pendant, à peu près, une semaine, car j’ai vite trouvé Camara.

Camara

Camara :

Ce n’est pas vraiment un stage mais dès que j’ai vu cette annonce un peu étrange sur jobs.ie, j’ai su que ce serait intéressant. Camara est une association irlandaise dont le but est de recycler des ordinateurs pour les envoyer en Afrique. En gros, les entreprises qui renouvellent leur matériel informatique leur donnent leurs vieux ordinateurs plutôt que de les jeter.

Déjà, j’apprécie la cause, et je cherche avant tout à avoir une activité intéressante où je dois parler anglais. Donc passer un peu de temps à nettoyer et empaqueter des unités centrales ne me dérange pas. Mais là ou ça devient vraiment intéressant, c’est qu’ils sont en train de monter une « équipe multimédia » pour former des projets. Et comme j’étais motivée, j’ai vite pris contact avec les autres membres et ai lancé un projet de CD rom de jeux éducatifs. La majorité des jeux vont être réadaptée à partir de mon site mais je vais aussi en créer d’autre. En plus je vais travailler avec des graphistes sous Flash ce qui m’intéresse beaucoup. Bien sûr, c’est un travail bénévole.

Assez satisfaite de ma nouvelle occupation, j’avais donc décidé de laisser de côté la recherche de stage : j’attendais que le projet soit un peu avancé pour pouvoir l’ajouter à mon CV, ainsi que Camara en référence (les références sont très importantes en Irlande). Je continuais à parcourir les offres d’emploi sans trop d’espoirs et je cherchais aussi un éventuel poste mi-temps dans un petit boulot du genre réceptionniste. A vrai dire, je n’ai pas cherché longtemps.

Le Miracle :

La première étape du miracle s’est produite un mardi soir alors que j’étais à Camara : quelqu’un m’a appelé !! Je tiens à dire que cela ne m’est jamais arrivé : en Irlande, personne ne m’a jamais rappelé à la suite d’un envoi de CV. Mais ce jour-là, l’incroyable, auquel je ne croyais plus, s’est produit. Le pire, c’est que j’ai failli manquer l’appel. En effet, je venais d’avoir mon numéro de portable (avant je partageais celui de Seb) et mes appeleurs sont donc d’abord tombés sur Seb (il n’étais pas avec moi, car lui, il a trouvé du boulot bien plus vite). Seb, gentiment, les a réorienté, mais voilà, j’avais laissé mon portable dans la poche de mon manteau !! Moi, je nettoyais tranquillement mes unités centrales et avec la musique trop forte je n’avais pas entendu la sonnerie. Heureusement, Seb m’a rejoint à Camara avant 5h et m’a tout de suite parlé de ce coup de téléphone. Sous le choc, j’ai courru vers mon portable pour découvrir l’appel en absence et, dans le froid du hangar de Camara, j’ai rappelé. J’ai bien fait, car 10 min après j’avais un entretien pour le lendemain matin : une boîte à laquelle j’avais envoyé une demande de stage deux semaines auparavant. Ce jour-là j’étais très heureuse.

IrlandeL’entretien :

La boîte se trouve à Swords. Nous on vit à Coolok, dans le nord de Dublin, mais Swords c’est encore plus au nord. Heureusement, c’est très accessible en bus. Le mardi soir, j’ai visité le site de l’entreprise et ai potassé le JSP sur wikipédia. Et le mercredi, j’ai pris mon bus très à l’avance, direction Swords. Je n’avais jamais pris cette direction et j’ai découvert la cambrousse du nord de Dublin avant de descendre, à peu près, au milieu de nulle part. Avec mon plan, j’ai pris la direction du Buisness Parc, le long d'une voie rapide avec seulement un mec qui ne parlait pas anglais.

Par une petite porte grillagée, je suis arrivée sur un parking désert balayé par le vent. L’endroit m’a fait étrangement penser à Bussy Saint George. Des immeubles ultra moderne poussés comme par magie au milieu des champs et de la lande. Dans le fond, des pavillons posés sur l’horizon. Aucune personne vivante en vue, les seules preuves qu’il y a vraiment des gens qui travaillent ici sont les nombreuses voitures garées sur le parking. Aucun son ne traverse les murs imposants. Dans le fond, petit signe de vie, un café restaurant, étrangement appelé « Café Kenya ». J’ère, perdue, à la recherche de mon entreprise. Elle se trouve dans un de ses immeubles qui regroupe tout un groupe de compagnies du même genre. Après m’être vaguement recoiffée, j’entre et me fais connaître à la réception. Je suis en avance, mais, assez vite, on vient me chercher pour l’entretien.

Je suis en face de deux personnes, une doit un être un responsable du personnel et l’autre est le chef de l’équipe informatique. On me pose beaucoup de question, j’essaie d’avoir l’air calme et assurée. On me parle de mon site web, de mes connaissances en Photoshop, pas de ma licence de maths mais de mon expérience en tant que gilet rouge à la SNCF et de mon intérêt pour le coréen. Je comprend bien tout ce qu’on me dit, et on me complimente même sur mon anglais : ça se passe bien. Finalement, cela se termine rapidement, moins d’une demi-heure. Et me revoilà sur la route déserte pour rentrer chez moi. Viens maintenant l’angoisse de l’attente.

Suite et Fin :

Durant une semaine, je ne quitte jamais mon portable. Chaque jour, je me convaincs qu’ils vont forcément m’appeler le lendemain. Je ne suis pas très motivée pour répondre aux autres annonces et je ne regarde même plus les postes de réceptionnistes. J’apprends les CSS et j’avance mes animations flash. Je suis la seule à ne pas travailler à la maison et mes journées sont très tranquilles, organisées autour du repas devant euronews et du goûter devant Friends à 17h. Le lundi suivant, je ne tiens plus, j’écris un mail pour savoir où ça en est. A midi, le mail est envoyé, à 14h j’ai une réponse : je suis prise ! J’ai un contrat de trois mois qui pourra être prolongé, c’est plus qu’un stage car je suis payée 9 euros de l’heure. Je ne sais pas exactement en quoi consistera mon boulot, mais je suis preneuse ! On est vendredi, je commence lundi, et je suis vraiment impatiente.

Seb :

Je donne aussi des nouvelles de Seb car les choses ne font qu’aller de mieux en mieux. Lui, a trouvé très rapidement un travail chez HP comme support technique pour Total (et il est vraiment employé par CPL, faut pas chercher à comprendre). Il est dans une équipe de jeunes français sympa et agréable et répond au téléphone pour régler les problèmes des employés de la tour Total à la défense. C’est un travail intéressant et bien payé qui offre de grandes possibilités d’avancement et une bonne expérience pour sa réorientation de carrière. En outre, il ne perd pas espoir pour Google dont il a passé un test technique il y a un mois (ils mettent parfois du temps à réagir).