Première balade

Premier matin difficile pour moi, effet du décalage horaire, je me lève à 10h30, encore bien dans les vaps. Sébastien est déjà parti au boulot. Ce n’est qu’assez tard que je me décide enfin à affronter la chaleur extérieure. Aujourd’hui, j’ai prévu une simple découverte à pied du centre pour me repérer un peu. Je commence mon aventure par le métro : propre et bien organisé, toutes les stations sont traduites en anglais. J’arrive sans difficulté à la station « city hall », et je commence à marcher plus ou moins au hasard dans la rue. La balade s’avère très agréable, je me perd et me retrouve tranquillement. Je quitte les grands axes pour rejoindre les petites rues parsemées d’enseignes pour des restaurant ou autres petites boutiques. Assez rapidement, je rejoins Insadong, rue commerçante prisée pleine de magasins de souvenirs et d’échoppes à même la rue avec de la nourriture à emporter tous les 10m. Même dans ce lieu touristique les non asiatiques sont rares. D’ailleurs, une jeune coréenne intimidée me demande dans un anglais hésitant si elle peut me prendre en photo. J’accepte et profite de l’occasion pour la photographier elle et son petit groupe d’amies…

Jeunes coréennes

Je n’ai pas mangé ce midi (la chaleur m’avait coupé l’appétit), il est 15h et je commence à avoir faim. Je suis prise du paradoxe du touriste : les produits identifiables sont des aliments occidentaux que je n’ai pas envie de manger car je trouve stupide d’aller en Corée pour prendre un hot dog, les autres produits, « locaux », semblent authentiques mais pour le coup je n’ai aucune idée de ce que c’est, et ça me fait un peu peur... Je finis par porter mon choix sur une galette que je croyais salée mais qui s’avère être un beignet à … quelque chose. Je rentre par hasard dans un salon de thé et décide de m’y installer. Je découvre qu’ils y servent en fait des dizaines de thés différents et que c’est assez luxueux. Je choisis une boisson listée dans les thés glacés et une assiette de gâteaux de riz au sésame.

Misu Galu

J’avoue que j’ai été assez étonnée de voir arriver une soupe verte… Mais bon, l’assiette vaut le coup d’oeil ! La boisson s’appelle le Misu Galu (ou Misi Galu, je ne suis pas sure) et, ma foi, c’est très bon ! Après cet étrange goûter, je me balade encore un peu avant de retourner au métro, première après midi de découverte réussie. Premier et deuxième resto

Le lendemain, Sébastien travaille depuis la maison. Je me lève un peu plus tard que lui et laisse doucement passer la matinée. Vers midi, Internet ne marche plus. Nous sommes en fait connecté sur le réseau d’un voisin car nous n’avons jamais réussi à faire marcher celui de Lois. Nous en profitons pour sortir manger. C’est notre première expérience de restaurant coréen à Séoul. Nous choisissons un barbecue (spécialité coréenne). Le restaurant est divisé en deux parties : une à la coréenne, où le gens enlèvent leurs chaussures et s’assoient par terre, et une à l’occidentale. Pour ne pas accumuler les difficultés, nous prenons celle où s’assoient sur des chaises. La carte n’est pas traduite mais on arrive, non sans mal, à commander du bœuf. Au milieu de la table, dans un trou, la serveuse apporte un bac de braise sur lequel elle pose des grilles métalliques. Un tube tombe du plafond pour aspirer la fumée. Puis arrivent les plats. La serveuse découpe un grand steak de bœuf cru aux ciseaux et met les morceaux à griller. La surprise vient surtout des « side dishes », tous ces petits plats qui accompagnent le grand plat et dont les coréens sont fans. Nous en avions déjà un peu dans nos restaurants coréens irlandais mais ici, ils sont beaucoup plus nombreux. Nous connaissons les plus classiques comme le kimchi, mais beaucoup nous semblent bien étranges : la soupe glacée au pamplemousse (?), les différentes salades et tofu aux sauces étonnantes…

Mais la plus grande difficulté est plus le « comment » plutôt que le « quoi ». Il faut réussir à différencier ce qui est une sauce à manger avec le bœuf et ce qui est un plat en soi (comme la soupe au pamplemousse). Nos essais et hésitations sont observés d’un œil amusé par les serveurs pour qui nous semblons être une attraction à part entière. Mais tout le monde est aux petits soins et nos erreurs sont vites corrigées et pardonnées. On nous a même apporté une seconde soupe glacée car la première avait fondu avant que nous osions goûter. Lorsque l’on rentre chez nous, Internet ne fonctionne toujours pas. Sébastien est donc en chômage technique et décide de passer l’après midi à visiter avec moi. Au programme, le palais Gyongbokgung ou du « bonheur radieux », datant du 14eme siècle (même si plusieurs fois détruit et reconstruit). Le palais est caché derrière les murs d’une petite enceinte, au milieu de la ville et des gratte-ciel. C’est un ensemble de pagodes colorées et très exotiques pour les européens que nous sommes.

A nouveau de jeunes coréennes veulent nous prendre en photo…

Moi et les coréennes

Après le palais, comme la veille, nous rejoignons insadong et cette fois je descends la rue avec Sébastien. Lorsqu’on arrive en bas, il est déjà presque 19h et nous commençons à être fatigués, on cherche donc un restaurant pour le soir. Notre deuxième expérience sera un peu moins bien réussie que la première. Même avec une traduction, il est difficile de savoir exactement à quoi correspondent les plats. Sébastien a commandé un kimchi pancake, quand à moi j’ai pris ce qui, dans la description, ressemblait à une salade de légume. On nous apporte d’abord des plats annexes et nous qui n’avions pas très faim avons de la nourriture pour au moins 4. Le kimchi pancake de Sébastien fait la taille d’une grande pizza et ma salade est en fait un poisson grillé… Ceux qui me connaissent savent que j’ai beaucoup de mal avec le poisson, et même avec des efforts, mon appétit est très vite coupé. On mangera le bol de riz et une partie du pancake, laissant à peine touché la majeure partie de la nourriture…