World Books Challenge : Afghanistan, Mille soleils splendides

Pour l'Afghanistan, j'avais depuis longtemps envie de découvrir le mondialement connu Khaled Hosseini. Cependant, il se trouve que par hasard, je ne lis pas son best seller Les Cerfs volants de Kaboul mais son second roman, moins connu, Mille soleils splendides... Et je ne regrette pas du tout !

Dans Mille soleils splendides, l'auteur raconte son pays à travers le regard de deux femmes. Ce n'est pas choix commun pour un auteur masculin, surtout dans un pays où la femme est si souvent bafouée, où se qu'elle pense et ce qu'elle ressent si souvent ignoré. Mais l'auteur se plonge au cœur de leur ressenti et fait vivre son pays par leurs yeux. La première nait en 1959, la seconde le jour de la révolution en 1978. A travers elles deux, témoins et victimes, on découvre toute l'histoire de l'Afghanistan : ses coutumes et ses contrastes, l'occupation communiste, la guerre civile, les talibans. Mais le récit historique en arrière plan n'empêche pas le récit de la vie des ces deux femmes, récit dans lequel on se plonge complètement. L'identification à ces personnages, la compréhension profonde qu'on a d'elles nous aide à mieux ressentir le pays lui même et les évènements qui le chamboulent. C'est un livre prenant, je l'ai lu en à peine quelques jours. On a pas envie de s'en détacher, il est empreint de suspense, de douleurs, de beauté.

Et on découvre aussi une ville, Kaboul dont on ne connait toujours que la face meurtrie, que les rues ensanglantées par les bombes, l'image d'une ville perpétuellement en guerre. Ici, on découvre l'amour des Afghans pour leur ville. On voit ce qu'elle était avant la guerre,  la richesse  et la beauté qu'elle enferme, on voit ce qu'elle pourrait devenir en temps de paix. On comprend la douleur que doivent éprouver les habitants de voir leur pays et leur culture ravagés par des années de guerre.

La situation politique actuelle nous empêche de voyager en Afghanistan et de découvrir réellement ce pays. Certaines de ses richesse culturelles sont perdues à jamais, comme les Bouddhas de pierre.  Mais Khaled Hosseini nous offre son pays à travers son livre. Il nous permet de mieux comprendre l'Afghanistan, de découvrir sa complexité et sa beauté malgré la guerre, les burqas et les talibans.

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World Books Challenge : Mongolie, La Fin du Chant

A l'occasion de mon voyage cet été, j'ai découvert Galsan Tschinag, auteur mongol qui écrit en allemand et qui est donc largement traduit. Son œuvre la plus connue est sans doute Ciel qui décrit son enfance dans le Haut-Altaï, mais, pour le world books challenge, j'ai préféré choisir La Fin du chant. Dans ce roman, j'ai trouvé une finesse d'écriture et de récit qui m'a touchée profondément. Les histoires se mêlent, les personnages se racontent de digression en digression mais la trame principale toujours avance. Au départ du récit, cette jument qui ne veut pas du poulain qu'on lui présente pour remplacer son petit mort et cette jeune fille qui a perdu sa mère et qui s'acharne à réunir les deux êtres. Et bien sûr, comme dans toutes les œuvres de cet auteur, on retrouve la Mongolie et plus particulièrement l'Altaï, avec ses paysages grandioses, ses steppes, son climat extrême dont Galsan Tschinag sait si bien rendre l'atmosphère. Il en raconte aussi l'histoire, les bouleversements,  le temps qui passe : à chacune de mes lectures, j'ai découvert un peu plus de ce pays dont je n'ai pu voir qu'un petit morceau lors de mon voyage. La Fin du Chant est un livre pour voyager, pour découvrir un autre monde dans toute sa beauté et sa réalité, mais c'est aussi un très bon roman plein de sensibilité et de finesse.

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World Books Challenge : Israël, Vie et mort en quatre rimes

Pour découvrir la littérature israélienne, j'ai choisi Amos Oz et son roman Vie et mort en quatre rimes.

On est tout de suite séduit par l'écriture légère mais non superficielle de l'écrivain. Il se confond ici avec son personnage et, sans pour autant écrire à la première personne, brouille les pistes du lecteur. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment un roman mais une œuvre hybride : écrire sur l'écriture ?

Je n'apprécie pas toujours ce style qui parfois se regarde un peu trop le nombril mais ici, l'œuvre reste pleine de vie et d'originalité. C'est une œuvre sur les personnages : l'auteur rencontre des gens puis imagine ce qu'est leur vie. Il crée son histoire au fil de la réalité qu'il crée. Petit à petit, l'imagination et la réalité se confondent, on ne sait plus ce qui est imaginé et ce qui est vécu. cette impression trouble, le fourmillement de personnages, le monde qui se crée sous la plume de l'auteur, voilà ce qui m'a plu dans ce livre.

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