Aujourd'hui, la neige continue de tomber, si bien qu'on ne peut pas prendre la voiture. On se rend donc à l'espace lac à pied et arrivons juste à temps pour le film de ce matin : Moon. C'est le troisième film de la compétition, d'origine britannique. Un homme travaille seul dans une station lunaire où il est en poste pour trois ans. Il s'apprête à rentrer sur terre mais les choses ne tournent pas comme il l'avait prévu. C'est un film à la limite de la SF, pas du tout le genre "boum boum, je te fais peur !". Au contraire, une réalisation posée, une ambiance silencieuse, solitaire, dans des paysages lunaires. En tout cas, un très bon film : personnage attachant et histoire intéressante, on se laisse facilement prendre. Pour l'instant, c'est le mieux placé pour le Grand prix.

On rentre manger au chalet, la neige continue de tomber sans relâche et il nous est donc impossible de prendre la voiture. Dans ces conditions, il nous faut renoncer à Blind Terror que nous devions voir à la MCL (trop loin). Ca nous laisse le temps de nous reposer un peu avant de partir affronter le temps et de rejoindre à nouveau l'espace lac : il faudrait penser à prendre des raquettes !

Nous voilà dans la salle pour Amer qui restera sans doute dans la mémoire des festivaliers. J'apprécie assez la première demi-heure : de belles images, une ambiance particulière. Mais voilà, le problème c'est que c'est tout. La deuxième partie ressemble à la première seulement, plus ça va plus c'est ridicule. C'est une sorte d'œuvre esthétique, mais pas vraiment un film comme l'avait pourtant affirmée la réalisatrice. L'avis est assez unanime chez les festivaliers qui quittent la salle par paquets. Il faut dire que question timing c'est pas de chance : il faut faire la queue pour le film d'après et en partant avant au moins on est sûr d'être les premiers. Je reste tout de même jusqu'au bout et entend les huées des spectateurs : mauvais jour pour les réalisateurs.

Avant le film suivant, on a d'abord le droit à l'hommage à John Mctiernan qui promet de présenter son prochain film en avant première à Gerardmer (info ou intox ?). Puis le jeune réalisateur québécois  de 5150 rue des Ormes monte sur scène pour nous parler de son film. Il nous explique que quand son personnage crie "hostie, hostie", c'est vraiment sérieux, c'est pas juste pour faire rigoler les français. Il faut que l'accent est dur à suivre et que les sous-titres anglais sont les bienvenus. Le film est par contre vraiment super, mon préféré je crois. Un mélange d'humour noir, de gore soft, et de délire complet. L'accueil du public est au rendez-vous : La Horde a du soucis à se faire.

Pour terminer la soirée on continue sur Halloween 2 et Doghouse (on a changé notre programme et laissé de côté Cargo qui semblait pourtant intéressant). Halloween 2 est efficace mais manque d'originalité, enfin, ça nous donne notre dose de sang et de cris. Doghouse est un peu décevant : un groupe de londoniens (hommes) part en virée dans une ville paumée ou toutes les femmes se sont transformées en zombies ! Si le début est amusant et part dans un délire à la britannique bien agréable, le film se répète un peu et manque au final d'originalité. Il ne méritait pas forcément de nous tenir éveillés jusuqu'à 2h du mat.

Et nous rentrons sous les tonnes de neige pour une nuit beaucoup trop courte !