Gerardmer 2012, jour 2

Deuxième jour de festival, nous sommes à l'heure devant l'Espace Lac pour aller voir Hell, film allemand post-apocalyptique. La séance est pleine, nous avons bien fait d'arriver à l'avance, l'heure de pointe du festival est arrivée. Le film est agréable à regarder. Le scénario n'est pas très original mais, au moins, il n'est pas complètement aberrant.Il y a du rythme, et de la poésie dans ce monde brûlé par le soleil. Et puis nous découvrons une première famille de tordus : elle arrive 3ème au classement des "fucked up families" de la journée.

Après la pause déjeuner, notre second film est The Caller, une série B sur les problèmes d'espace temps. Le film est moins mauvais que ce que je craignais, il y a des bonnes idées même si le scénario souffre de problèmes de crédibilité (je veux dire que, même quand on part du principe que le contact avec le passé est possible, le scénario n'est toujours pas très crédible). On se rend ensuite à la MCL pour voir The Woman. Le film est présenté hors compétition car il a déjà été vu dans plusieurs festival, mais pas par nous ! Il traine une bonne réputation et en effet, c'est une jolie claque. Une femme sauvage est enchainée dans la cave d'une famille respectable. La perversité de la famille en question est révélée petit à petit, en particulier le personnage du père, classée 2ème dans mon classement du jour des familles à problèmes. La fin est sanglante comme on l'attendait, ça donne envie de voir les autres films du réalisateurs.

La journée continue à l'Espace Lac. Arrivés à l'avance (avant la sortie de la séance précédente), nous attendons patiemment dans la queue assis sur un petit escalier, sûrs de rentrer. La séance se remplit vite, des pass festivals sont restés sur le carreau. Le film présenté, en compétition, est espagnol : Eva. On se trouve plus du côté de la SF que du fantastique. Tout est très bien maitrisé : l'image, le décor neigeux, les acteurs, le scénario. Une histoire à la fois poétique et étrange, moins gentille qu'il n'y parait. Il a visiblement plu au public : peut-être le grand prix ?

Enfin, on termine la journée avec Mother's Day au cinéma du casino. C'est le second film que nous voyons de la section Extrême et en effet, il mérite le titre. On est dans un genre torture gore qui n'est pas à conseiller à tout le monde. Mais par ailleurs, le film ne fait pas dans la surenchère : l'horreur arrive petit à petit, les personnages et les situations prennent le temps de se développer, on est envouté par l'histoire et la violence qui se dégage de chacun : victime ou bourreau. Le film est un remake et il faudrait donc que je vois l'original, mais même dans cette version récente, on retrouve un peu l'ambiance et l'audace d'un film comme La Dernière maison sur la gauche. Et puis, je peux décerner le premier pris de la famille à celle du film : un personnage de mère très bien fait à la fois perverse et douce, prête à vous massacrer tout en douceur et avec le sourire.

Après une telle journée, difficile de dormir, et on a pourtant besoin de sommeil pour ternir encore deux jours !

Commentaires

Gerardmer 2012, jour 1

    Premier jour à Gerardmer, on commence avec le film Beast, premier de la compétition. Du même réalisateur, j'avais vu il y a quelques années Allegro que j'avais assez apprécié. Cette fois, les réactions sont mitigées et j'avoue que je ne suis pas convaincue. Le film aurait pu être bien et d'ailleurs le résumé était prometteur mais je n'ai pas accroché, il manquait quelque chose. Et puis, il y avait des effets de sons sans doutes voulus novateurs mais que j'ai surtout trouvé irritants. Nous ressortons sous le ciel gris de la petite ville qui, cette année, n'est pas blanchie par la neige. Nous avons loué un appart dans le centre et nous prenons un déjeuner rapide avant de continuer notre programme chargé. Premier film de l'après-midi : Underwater love, a pink musical. Il n'y a qu'une vingtaine de spectateurs dans le pittoresque cinéma du Paradisio pour voir ce film japonais sous-titré en anglais : un petit bijoux de fantaisie nipponne que seuls quelques initiés à l'esprit tordu (dont je fais partie) apprécient. Une jeune femme guillerette chante de la pop étrange dans un paysage gris accompagné d'un homme tortue timide et amoureux. Le film suivant est plus conventionnel : La Maison des ombres, en compétition et projeté à l'espace Lac. C'est une production britannique bien réalisée : belle lumière, beaux décors. Le scénario nous accroche doucement, nous entrainant à travers une grande bâtisse de l'entre deux guerres au milieu de fantômes de petits garçons hantés (oui, ça rappelle l'Orphelinat). Dommage que la fin soi un peu trop tarabiscotée : quelque chose de plus court et plus mystérieux aurait mieux fonctionné. Enfin, ça reste un bon film et il aura sans doute un petit succès en salle. On enchaine avec l'Hommage à Ron Perlman. Les séances "hommage" du festival sont toujours squattées par des journalistes et les festivaliers savent qu'il auront du mal à entrer. Il est amusant de voir comment chacun se précipite vers la sortie quand la finit la séance précédente (quitte à manquer la fin du film). J'ai rusé : je ne suis partie qu'au générique mais ai réussi à prendre un bonne place dans la queue qui se formait. Mais finalement, je crois qu'il y a eu beaucoup moins de "laissés dehors" que les autres années. Enfin bon, nous sommes contents d'être dans la salle et écoutons avec plaisir Jean-Pierre Jeunet et Jean-Jaques Annaud faire l'éloge de l'acteur. Après l'hommage, vient le film en compétition. Il s'appelle Pastorela et vient du Mexique : c'est une très bonne surprise ! La comédie commence doucement, un inspecteur de police se voit retirer son rôle de diable dans la "Pastorela" traditionnelle organisée par sa paroisse. Puis, plus on avance, plus le délire prend de l'ampleur, la Pastorela devient une affaire d'état ou des diables envoutés de battent contre des hordes de policiers archanges, des têtes volent devant des évêques, ça déraille ! Au passage, le film raille la police et l'église mexicaine, le pays en général, dans la bonne humeur d'une comédie "presque" familiale. Nous terminons la soirée avec un film français, The Incident. Il fait partie de la section "Extreme", inaugurée cette année. Le film tient bien ses promesses, surtout pour un film français : l'ambiance est tendue, on entre petit à petit dans l'horreur et le gore, le scénario reste assez crédible pour qu'on accroche sans trop de résistance.  Pour une fois, la fin n'est pas décevante : pas de twist invraisemblable mais une ouverture vers la folie et le questionnement. Et voilà qui termine notre première journée ! Nous n'allons pas voir "Grave Encounters" qui nous tiendrait éveillés trop tard, il faut se ménager, il nous reste encore trois jours.

Commentaires

Festival de Gerardmer 2011 : Photos

Quelques photos du festival :

Dario Argento

Maurice Barthélémy et Fred Cavayé

Maurice Barthélémy et Fred Cavayé

L'équipe de Mirages : le réalisateur Talal Selhamiet le deux acteurs Aïssam Bouali et Karim Saidi

Mirages

Jury Courts métrages : Kim Chapiron, Raphaël Personnaz, Thomas Ott, Mohamed Mazouz, Catherine Hosmalin

Jury Courts métrages

Michel Leray, réalisateur de Bloody Christmas 2 et les acteurs Frédérique Bel et Rurik Sallé

Michel Leray et Frédérique Bel

Sébastien Rossignol, réalisaeur du Miroir, ainsi que Damien Macé et Alexis Wajsbrot, réalisateurs de Red Balloon

Sébastien Rossignol, Damien Macé et Alexis Wajsbrot

Alexandre Aja rendant homage à Dario Argento

Alexandre Aja

Dario Argento recevant son hommage

Dario Argento

L'équipe du film proie : les productueurs, le scénariste Erich Vogel, le réalisateur Antoine Blossier et les deux acteurs Bérénice Bejo et Grégoire Colin

Proies

Et enfin, ma photo souvenir un peu floue

Alexandre Aja et moi

Alexandre Aja et moi

Alexandre Aja et moi

Alexandre Aja et moi

Commentaires