Gerardmer 2010 : journée du dimanche

Dernier jour de festival pour nous et seulement deux films à notre programme.

On commence par Les Témoins du mal qui malgré un bon début à la Orphelinat (un peu trop pareil d'ailleurs) tourne vite au n'importe quoi. C'était le dernier film en compétition et nous nous rendons ensuite à la dernière séance avant la cérémonie de clôture. On découvre alors Metropia, un film d'animation avec une belle esthétique qui sert un scénario intéressant. Univers à la fois futuriste mais qui n'évoque plus la décrépitude et la solitude que l'avancée technologique.

Pour nous, le festival est maintenant terminé, on reprend la route de Paris. Pour moi, les prix vont se jouer entre Moon, 5150 rue des Ormes et La Horde, mais on a parfois des surprises !! En tout cas, le prix de l'édition la plus enneigée revient à cette année...

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Gerardmer 2010 : journée du samedi

Toujours sous la neige, nous voilà en route pour une nouvelle journée. On commence par Hierro, film espagnol en compétition. Ce n'est pas une grande réussite, pas mauvais et plutôt agréable à regarder mais sans réel enjeu et vite oubliable. Après une pause déjeuner au Neptune, on va assister à la projection des courts métrage. Cette année, la sélection est vraiment bonne et il sera difficile de désigner un vainqueur. On retiendra La Carte, très jolie petite poésie, un des courts métrages du réalisateur avait été primé il y a quelques années. J'ai aussi apprécié Les Naufragés, même s'il laisse un peu le spectateur sur sa fin (mais c'est toujours mieux que de lourdes explications) ainsi que Barbie Girls, très délirant et prometteur. Mais ma préférence va quand même au très court Toute ma vie, aussi coupant qu'une lame de rasoir.

Nous enchainons sur le film allemand The Door (Die Tür) de la compétition officielle. C'est une agréable surprise, un scénario intéressant qui exploite bien le fantastique. On aurait aimé que le réalisateur se laisse un peu plus aller à son côté "comique" et  s'engouffre dans un délire du genre de Dans la peau de John Malcovitch. Après ça, repas au resto bien mérité avant d'attaquer les zombies ! On assiste d'abord à la projection du dernier Roméro :  Survival of the dead. Il ne fait pas l'unanimité et c'est vrai qu'il ressemble à une série Z.  Mais pour moi, c'est tout à fait volontaire de la part du réalisateur et j'apprécie bien le style. Il est vrai que la problématique est un peu étrange : faut-il ou non tuer les zombies ? Quelle question ! Puis voilà le début de la nuit Zombie, inaugurée par l'habituel présentateur de Gerardmer qui s'est déguisé en docteur et tire des bouts de viande d'un zombie attaché sur la table ! Nous ne regardons que le premier film : Zone of the dead. C'est un film de zombie serbe ce qui est original en soi. Ceux qui ont trouvé Roméro à la limite du navet vont être époustouflés par les extrêmes de nullité atteint par celui-ci. C'est un peu Derrick chez les zombies, les dialogues sont lents, les personnages aussi, assez peu d'action finalement. Le film avait visiblement très peu de budget, ils ne peuvent pas se payer beaucoup d'effets spéciaux. Ainsi quand les personnages sautent d'un toit, on les voit en haut, puis en bas mais pas entre les deux !! Bon évidemment, c'est à un tel point que ça en devient comique et d'ailleurs le public applaudit chaleureusement.

A 2h du matin, nous voilà à nouveau sur le chemin du chalet enneigé :  épuisés !

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Gerardmer 2010 : journée du vendredi

Aujourd'hui, la neige continue de tomber, si bien qu'on ne peut pas prendre la voiture. On se rend donc à l'espace lac à pied et arrivons juste à temps pour le film de ce matin : Moon. C'est le troisième film de la compétition, d'origine britannique. Un homme travaille seul dans une station lunaire où il est en poste pour trois ans. Il s'apprête à rentrer sur terre mais les choses ne tournent pas comme il l'avait prévu. C'est un film à la limite de la SF, pas du tout le genre "boum boum, je te fais peur !". Au contraire, une réalisation posée, une ambiance silencieuse, solitaire, dans des paysages lunaires. En tout cas, un très bon film : personnage attachant et histoire intéressante, on se laisse facilement prendre. Pour l'instant, c'est le mieux placé pour le Grand prix.

On rentre manger au chalet, la neige continue de tomber sans relâche et il nous est donc impossible de prendre la voiture. Dans ces conditions, il nous faut renoncer à Blind Terror que nous devions voir à la MCL (trop loin). Ca nous laisse le temps de nous reposer un peu avant de partir affronter le temps et de rejoindre à nouveau l'espace lac : il faudrait penser à prendre des raquettes !

Nous voilà dans la salle pour Amer qui restera sans doute dans la mémoire des festivaliers. J'apprécie assez la première demi-heure : de belles images, une ambiance particulière. Mais voilà, le problème c'est que c'est tout. La deuxième partie ressemble à la première seulement, plus ça va plus c'est ridicule. C'est une sorte d'œuvre esthétique, mais pas vraiment un film comme l'avait pourtant affirmée la réalisatrice. L'avis est assez unanime chez les festivaliers qui quittent la salle par paquets. Il faut dire que question timing c'est pas de chance : il faut faire la queue pour le film d'après et en partant avant au moins on est sûr d'être les premiers. Je reste tout de même jusqu'au bout et entend les huées des spectateurs : mauvais jour pour les réalisateurs.

Avant le film suivant, on a d'abord le droit à l'hommage à John Mctiernan qui promet de présenter son prochain film en avant première à Gerardmer (info ou intox ?). Puis le jeune réalisateur québécois  de 5150 rue des Ormes monte sur scène pour nous parler de son film. Il nous explique que quand son personnage crie "hostie, hostie", c'est vraiment sérieux, c'est pas juste pour faire rigoler les français. Il faut que l'accent est dur à suivre et que les sous-titres anglais sont les bienvenus. Le film est par contre vraiment super, mon préféré je crois. Un mélange d'humour noir, de gore soft, et de délire complet. L'accueil du public est au rendez-vous : La Horde a du soucis à se faire.

Pour terminer la soirée on continue sur Halloween 2 et Doghouse (on a changé notre programme et laissé de côté Cargo qui semblait pourtant intéressant). Halloween 2 est efficace mais manque d'originalité, enfin, ça nous donne notre dose de sang et de cris. Doghouse est un peu décevant : un groupe de londoniens (hommes) part en virée dans une ville paumée ou toutes les femmes se sont transformées en zombies ! Si le début est amusant et part dans un délire à la britannique bien agréable, le film se répète un peu et manque au final d'originalité. Il ne méritait pas forcément de nous tenir éveillés jusuqu'à 2h du mat.

Et nous rentrons sous les tonnes de neige pour une nuit beaucoup trop courte !

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