Fantastic'Art 2007 : journée du vendredi

Norway of lifeDen Brysomme Mannen

Voici le grand gagnant du festival : il a raflé le Grand Prix, Prix de la Critique Internationale, le Prix du Jury Jeune et le Prix Sci-Fi. S’il n’a pas eu le prix du public, il a tout de même beaucoup plu aux festivaliers et méritait vraiment sa victoire écrasante.

Si vous avez déjà rêvé d’habiter dans le monde parfait du magazine Ikea, ce film est fait pour vous. Car c’est ce qui arrive au héro qui s’installe dans une ville étrange où il reçoit un appartement, un emploi et bientôt une femme. Ici tout le monde semble heureux et passe son temps à feuilleter des magazines de meubles et à redécorer son appartement. Le confort matériel est en effet érigé en principe maître. Cependant, quelque chose cloche et la saveur de la vraie vie va vite manquer au héro.

Dans l’ensemble, une fable vraiment troublante à l’humour cynique norvégien appréciable. La scène du métro a des chances de devenir culte… J’espère en tout cas que son succès sans équivoque au festival va booster un peu sa carrière française.

Pee WeePee Wee’s big Adventure

Petite pause Tim Burton entre deux films en compétition. On peut se demander avec raison ce que ce film faisait à Gérardmer, mais bon, il est toujours bon d’étendre sa culture ciné ! A vrai dire, je n’ai pas tout suivi car j’étais vraiment fatiguée et que j’ai donc eu tendance à sombrer dans des sommeils express au cours de la séance. Cependant, cela reste un film plaisant surtout si on apprécie l’humour à la Tim Burton. J’ai tout de même préféré Mars Attacks ou Charlie et la Chocolaterie.

SakebiSakebi

Petite déception pour ce nouveau Kurosawa (Kyochy pas Akira) qui reste bien moins bien que Séance. Ici, le réalisateur n’a pas trouvé son rythme et le film se traîne un peu, endormant au passage une partie de la salle qui l’a jugé bien sévèrement. Même si je n’ai pas été très convaincue par le fantôme volant, je reste tout de même moins dure que la majorité du public (serai-je partiale ?) et avoue avoir ressenti une angoisse latente dans les longs plans fantomatiques.

David KaradineCoup de chapeau à David Carradine suivi de Sisters

David Carradine est plutôt un acteur de l’action que du fantastique, donc on se demande un peu pourquoi lui et pas un autre, mais on a pu prendre quelques photos…

SistersEt puis, les extraits de Kill Bill étaient toujours plus intéressants que le film qui a suivi, bon perdant de ce festival ! Déjà, c’est un film plus ou moins inutile (disons plus que les autres) car il existe déjà. En effet, c’est un remake d’un film de Bryan de Palma : Sœurs de Sang. Or je pense que l’original était bien mieux… Si l’histoire, jusqu’à la dernière partie, arrive, malgré sa réalisation pas très originale, à accrocher le spectateur, la fin est des plus décevante. Elle est à la fois pas très claire (on comprend pas grand-chose, pourtant je suis habituée aux films obscurs) et pas très intéressante, sans doute car l’ambiguïté des personnages n’a pas été assez poussée auparavant. Bref, si vous aimez les histoires de sœurs intrigantes, voyez plutôt Deux Sœurs, film coréen grand prix 2004 du festival.

Ensuite, il y avait toute une soirée Massacre à la Tronçonneuse, mais nous, on travaillait le lundi matin et on avait du rangement à faire, donc on est rentré se coucher avant notre dernier jour de festival !

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Fantastic'Art 2007 : journée du jeudi

In Drei tagen bist du totIn Drei Tagen… Bist du tot

Assez bonne surprise pour ce premier film du jeudi !

Ici le scénario ne cherche absolument pas l’originalité, de l’aveu du réalisateur lui-même… On retrouve une histoire mille fois racontée : des jeunes insouciants, des SMS mortels, des drames oubliés, des vengeance morbides… Mais le film se passe en Autriche et c’est ce qui fait qu’il ne rejoint pas la grande masse des films à suspense poisseux et sans intérêt. Les jeunes acteurs ont une certaine sincérité touchante loin des stéréotypes hollywoodiens. La petite ville autrichienne est montrée dans sa simplicité, on aurait aimé la voir un peu plus.

Et puis, toute l’histoire se passe dans cette ville entourée de montagnes autour d’un lac : donc vraiment, à Gérardmer, on est dans l’ambiance !

Laura MarsThe Eyes of Laura Mars

Petit voyage dans le temps avec ce film de 1978. Il est projeté ici dans le cadre de l’hommage à Irvin Kershner, le président du jury 2007. Les éléments fantastiques sont assez bien distillés dans ce thriller qui a tout de même vieilli. Le principal intérêt du film reste tout de même Tommy Lee Jones, tout jeune !

Planète des singesLa Planète des Singes

On continue notre après-midi avec un autre film hors compétition. Cette année, il y avait une thématique remake et films originaux. Pour celui-ci, nous n’aurons vu que le remake ! Mais bon, je regrettais d’avoir loupé ce film de Tim Burton et j’ai donc pu me rattraper, cependant, ce n’est pas son meilleur.

Petite note : si nous avons pu voir ces deux films hors-compet, c’est que nous avions déjà vu en Irlande, le film en compétition qui passait au moment : The Return (nous avons une carte illimitée ciné-world à Dublin). Comme ça, on a su avant tout le monde que c’était tout pourri !

The abandonedThe Abandoned

Retour à la compétition officielle avec ce film espagnol qu’on dirait venu tout droit des studios hollywoodiens. S’il a fait pas mal d’effet aux festivaliers, il ne m’a pas particulièrement impressionnée. On ne peut nier qu’il instaure une ambiance assez angoissante et qu’on sursaute maintes fois à ses gros « boun boum », mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Tout ça n’est que l’effet de la musique stridente et de ses deux zombies blafards. Le scénario, lui, a les deux principaux défauts des films fantastiques : à la fois trop confus et trop explicatif.

La Colline a des yeuxLa Colline a des yeux - 1977

Et l’on termine agréablement notre soirée avec ce deuxième petit voyage dans le temps. Cette fois, nous avions déjà vu le remake lorsqu’il est sorti l’été dernier et nous avons pu comparer les deux versions. L’histoire est similaire, presque à la réplique près. La version 2006, plus sanglante, a su reprendre et accentuer certains éléments déjà présents dans le premier film. Ce dernier, au même scénario original, reste très plaisant. Et puis, c’est vraiment fun de voir le même film mais avec le look des années 70 !!

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Fantastic'Art 2007

Un bon cru pour cette année 2007 et une semaine tout à fait charmante !!

GerardmerDéjà, première chose et pas des moindres, le temps était au rendez-vous : ciel magnifiquement bleu pour toute la semaine. On aurait pu souhaiter un peu plus de neige sur les pistes mais les quelques flocons de la semaine précédente nous ont tout de même permis de slalomer tranquillement pendant deux jours…

Ciel bleu ensuite pour les journées festival, Gérardmer magnifique, baignée par le soleil et encore un peu blanche de neige : les organisateurs ont du être content. Voir des films « Fantastic’Art » et marcher dans des rues ensoleillée, voilà les vacances idéales…

Le festival a commencé le mercredi, et nous y étions. Après une après-midi à La Bresse sur des pistes bleues, nous avons snobé la cérémonie d’ouverture (« sur invitation », donc avec un simple passe de spectateur, on n’est jamais sûr d’enter) et avons commencé notre soirée par une délicieuse fondue savoyarde dans un agréable resto de la ville. _ le fromage nous manque dans notre lointaine Irlande, d’ailleurs nous en avons rapporté au moins 2kg _

FidoLa soirée n’est pas finie, et nous nous sommes rendu à la séance bonus (pour les spectateurs normaux, pas pour les stars) du film d’ouverture : Fido.

Quelle chose agréable de commencer le festival par un film si plaisant ! Fido a plu, au jury et au public et a d’ailleurs remporté le Prix Spécial du Jury.

Le principe est simple, le monde d’après La Nuit des morts-vivants : les Zombies apprivoisés servent d’esclaves aux humains mais lorsque leur collier magique se brise, ils redeviennent zombies avec leur mauvaise habitude de bouffer tout le monde.

On obtient une comédie au cynisme parfait, où se reflète notre société, ses relents d’égoïsme et sa peur obsessionnelle de la vieillesse et de la mort. A noter, le jeu étonnant de Carrie-Anne Moss, bien bien loin de Matrix.

Enfin bref, Pleasant Ville au pays des Zombies, j’adore !

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